19
Octobre
Disparition de Mlle Bernadette Paris
Par M. Vincent MEYER - Chef d'établissement 1er degré • Publié le 19/10/2015
Par M. Vincent MEYER - Chef d'établissement 1er degré • Publié le 19/10/2015
Chers parents,
Nous venons d'apprendre le départ de Mlle Bernadette Paris à l'âge de 99 ans, nièce de l'industriel Charles-Emile Paris (Cristallerie Paris du Bourget), directrice de l'Institution Sainte Marie de 1952 à 1983.
Voici l'hommage de M. De Régibus à Mlle Paris :
L’Institution Sainte Marie nait en 1853 de la volonté des Sœur de Saint-Vincent de Paul, rue du Commandant Baroche, au Bourget. Ce pensionnat de jeunes filles ferme au moment de la première guerre mondiale mais sa directrice du moment ne veut pas abandonner ses jeunes filles et loue à l’industriel Charles Emile Paris –verrier, mosaïste et cristallier- un pavillon au 17 rue Edgar Quinet. Au départ de la « fondatrice », Bernadette Paris assure la direction de l’Institution Sainte Marie de 1952 à 1983.
Et ce, avec une abnégation totale passant souvent aux yeux des parents pour une adjointe ou une secrétaire : direction de Mlle Mardelay (1956-1958), puis direction de Mlle Jullien issue de la Congrégation des Oblates du Cœur de Jésus de Montluçon (1958-1972).
En réalité préalablement professeur de Mathématiques à l’Institution, Bernadette Paris –titulaire d’une licence d’enseignement – était la seule de ces personnes à pouvoir être agréée par l’Autorité Académique pour ouvrir un établissement privé catholique lié à l’État par contrat.
Ce rappel pour montrer l’abnégation totale de Bernadette Paris simplement guidée par les deux moteurs forts de sa vie :
1/ Une fidélité sans faille à l’Église,
2/ Un engagement total au service de la jeunesse désireuse de croître et prospérer dans une école aux principes éducatifs solides, rigoureux et emprunts d’humanité chrétienne. Peu lui importait les titres, seul comptait son efficacité.
Bernadette Paris répondait pleinement au service missionnaire assigné aux dirigeants des écoles catholiques par l’éducation chrétienne dispensée aux enfants des prémices de la Maternelle (3 ans) à la fin du Collège (14ans), par l’accompagnement vers les sacrements : baptêmes, communion, confirmation,… de nombreux enfants en lien avec les prêtres missionnés à l’Institution ou le clergé diocésain.
Bernadette Paris a eu une vie exemplaire de dévouement pour le fonctionnement, le développement et la pérennité de l’établissement : salaire des plus modestes, suivi du fonctionnement pendant tous les étés, réalisations de kermesses annuelles dont le profit permettait de boucler financièrement le budget avant l’avènement du contrat d’Association en 1978, organisation d’une collecte annuelle de jouets pour l’œuvre des Oblates de Pouilly-en-Auxois (21).
Bernadette Paris a assuré l’accueil des plus faibles comme des plus brillants dans un cadre sécurisé où toutes et tous retrouvaient le prolongement de la chaleur et de l’éducation familiale et pouvaient s’imprégner de valeurs chrétiennes tout en étant ouvert à chaque enfant sans distinction de religion ou de croyance.
Elle a su surmonter les difficultés de la nomination d’une personne dépourvue de vrais diplômes (juin-décembre 1972), reprendre ses fonctions instantanément et maintenir le cap de sa mission d’éducation chrétienne et familiale.
Elle s’est toujours efforcée de travailler au mieux des intérêts du réseau des écoles catholiques du Diocèse de Saint-Denis dès la création d’une direction diocésaine détachée de celle de Paris.
Malgré sa discrétion naturelle et son humilité sans égal, elle fut reconnue de la Ville en étant l’une des seules bourgetines à recevoir, des mains de Frédéric Gailland –maire du Bourget- la médaille d’or de la Ville du Bourget.
Sa vie aura été discrète mais tellement riche en bienfaits et en engagement au service de l’Église qu’elle mérite notre admiration, notre respect et le désir de suivre son exemple.
Je vous remercie d'avance de votre attention.
Cordialement,
M. Meyer
Nous venons d'apprendre le départ de Mlle Bernadette Paris à l'âge de 99 ans, nièce de l'industriel Charles-Emile Paris (Cristallerie Paris du Bourget), directrice de l'Institution Sainte Marie de 1952 à 1983.
Voici l'hommage de M. De Régibus à Mlle Paris :
L’Institution Sainte Marie nait en 1853 de la volonté des Sœur de Saint-Vincent de Paul, rue du Commandant Baroche, au Bourget. Ce pensionnat de jeunes filles ferme au moment de la première guerre mondiale mais sa directrice du moment ne veut pas abandonner ses jeunes filles et loue à l’industriel Charles Emile Paris –verrier, mosaïste et cristallier- un pavillon au 17 rue Edgar Quinet. Au départ de la « fondatrice », Bernadette Paris assure la direction de l’Institution Sainte Marie de 1952 à 1983.
Et ce, avec une abnégation totale passant souvent aux yeux des parents pour une adjointe ou une secrétaire : direction de Mlle Mardelay (1956-1958), puis direction de Mlle Jullien issue de la Congrégation des Oblates du Cœur de Jésus de Montluçon (1958-1972).
En réalité préalablement professeur de Mathématiques à l’Institution, Bernadette Paris –titulaire d’une licence d’enseignement – était la seule de ces personnes à pouvoir être agréée par l’Autorité Académique pour ouvrir un établissement privé catholique lié à l’État par contrat.
Ce rappel pour montrer l’abnégation totale de Bernadette Paris simplement guidée par les deux moteurs forts de sa vie :
1/ Une fidélité sans faille à l’Église,
2/ Un engagement total au service de la jeunesse désireuse de croître et prospérer dans une école aux principes éducatifs solides, rigoureux et emprunts d’humanité chrétienne. Peu lui importait les titres, seul comptait son efficacité.
Bernadette Paris répondait pleinement au service missionnaire assigné aux dirigeants des écoles catholiques par l’éducation chrétienne dispensée aux enfants des prémices de la Maternelle (3 ans) à la fin du Collège (14ans), par l’accompagnement vers les sacrements : baptêmes, communion, confirmation,… de nombreux enfants en lien avec les prêtres missionnés à l’Institution ou le clergé diocésain.
Bernadette Paris a eu une vie exemplaire de dévouement pour le fonctionnement, le développement et la pérennité de l’établissement : salaire des plus modestes, suivi du fonctionnement pendant tous les étés, réalisations de kermesses annuelles dont le profit permettait de boucler financièrement le budget avant l’avènement du contrat d’Association en 1978, organisation d’une collecte annuelle de jouets pour l’œuvre des Oblates de Pouilly-en-Auxois (21).
Bernadette Paris a assuré l’accueil des plus faibles comme des plus brillants dans un cadre sécurisé où toutes et tous retrouvaient le prolongement de la chaleur et de l’éducation familiale et pouvaient s’imprégner de valeurs chrétiennes tout en étant ouvert à chaque enfant sans distinction de religion ou de croyance.
Elle a su surmonter les difficultés de la nomination d’une personne dépourvue de vrais diplômes (juin-décembre 1972), reprendre ses fonctions instantanément et maintenir le cap de sa mission d’éducation chrétienne et familiale.
Elle s’est toujours efforcée de travailler au mieux des intérêts du réseau des écoles catholiques du Diocèse de Saint-Denis dès la création d’une direction diocésaine détachée de celle de Paris.
Malgré sa discrétion naturelle et son humilité sans égal, elle fut reconnue de la Ville en étant l’une des seules bourgetines à recevoir, des mains de Frédéric Gailland –maire du Bourget- la médaille d’or de la Ville du Bourget.
Sa vie aura été discrète mais tellement riche en bienfaits et en engagement au service de l’Église qu’elle mérite notre admiration, notre respect et le désir de suivre son exemple.
Je vous remercie d'avance de votre attention.
Cordialement,
M. Meyer
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